Quel est ton univers chorégraphique ?
Mon univers chorégraphique est principalement nourri d’esthétisme, de simplicité et du rapport au corps. Je crée des tableaux issus de mon imagination du monde qui m’entoure, et c’est à l’intérieur de ce cadre que je vais travailler ma danse, non seulement sur le plan frontal, mais aussi dans toutes les dimensions.
Je me nourri de la créativité et de l’expression de chacun de mes danseurs, du début jusqu’à la fin de la création y compris lors des représentations.
J’aime offrir la possibilité à chaque spectateur de trouver une part de lui-même au sein de mes pièces.
Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?
Mon projet de danse a pour sujet d’étude et de réalisation : La capacité du corps et de l’esprit à pouvoir naviguer dans une réalité de plus en plus dominée par le virtuel. Doa, qui veut dire la “porte » en japonais, se déploie comme un jeu de scène s’appuyant sur les mouvements fluides des danseurs, la lumière et l’espace.
La métaphore de la porte se fonde sur l’idée de passer d’un endroit à un autre, ou d’un état d’être à un autre. Elle suggère le mouvement à travers le temps et l’espace, le passage entre les deux mondes : réel & virtuel.
Dans ce récit, les danseurs passent d’un monde à l’autre, se détachant parfois du moment présent, des relations interpersonnelles et des relations avec les autres.
Cet isolement qu’ils s’imposent est le reflet d’une métamorphose qui se déroulera au cours des prochaines décennies et qui aura très probablement un impact sur les dimensions physiques et psychologiques de l’humanité.
Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?
L’atelier sera une recherche autour de ma prochaine création. Je désire travailler avec l’objet (plateau à roulettes) pour que nous puissions sortir le danseur de sa verticalité et essayer d’autres sensations et mouvements. Ce travail sur l’équilibre, permettra de faire travailler les danseurs en étant dépendant l’un de l’autre. J’aimerais également porter des lunettes de ski pour donner la sensation d’une isolation totale de la réalité. L’espace est délimité par un ruban blanc au sol qui définit trois zones. Dans chacune de ces zones, un thème différent. Le virtuel, le réel et la zone où les deux se rejoignent.
Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?
L’incubateur chorégraphique est une formation très intéressante par sa diversité et son approche globale. On aborde non seulement la chorégraphie, mais aussi tout ce qui entoure une création. C’est une formation très importante pour ma transition de danseur à chorégraphe. Cela va me permettre d’approfondir mes compétences en tant que jeune chorégraphe.