Ateliers hebdomadaires

De la poésie pour Ornella Dufay Miralles

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mon univers chorégraphique, incarné à travers la compagnie BODY PATCHWORK, puise son inspiration dans la poésie des situations ordinaires. J’aime quand les émotions humaines transforment le monde qui nous entoure en métaphores, en particulier au sein de la classe sociale populaire. Ma fascination pour la diversité des danseurs, chacun arborant un style singulier, se traduit par la création d'interactions et de tableaux visant à magnifier chaque artiste, mettant en lumière leur singularité.

Pour moi, la danse représente un moyen d'étirer le corps afin de laisser place à ce qui circule à l'intérieur de chacun, favorisant la conscience profonde de soi, de son apparence physique, de ses émotions et de ses capacités. C'est un outil permettant de reprendre le contrôle et de libérer le corps de toute contrainte contraire à sa nature. Jusqu'à présent, mes œuvres explorent la relation avec soi-même dissimulée derrière une façade, dans une société souvent dépourvue de tolérance envers l'erreur.

Dans ma quête poétique avec des danseurs aux styles et personnages différents, j'ai entamé une recherche personnelle sur mon propre style de danse et les images qui en émergent. Cela m'a conduit à l'image de la sirène, un style de danse oscillant entre une féminité forcée et des mouvements plus explosifs et animaux, tirant inspiration de ma pratique au sein de la communauté krump.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Mon projet actuel, 'NO', explore l'entrelacement subtil des pièces 'Siren' et 'Unleash', créant une expérience narrative captivante. Il suit un homme séduit par la sirène, symbolisant une séduction superficielle, révélant des couches de colère refoulée. 'NO' plonge dans la complexité des relations humaines, explorant les masques que nous portons et les conséquences de la rencontre avec la vulnérabilité. La pièce invite à réfléchir sur la nature changeante de l'amour et de la peur, ainsi que sur la transformation inévitable d'une carapace façonnée par l'homme parfait après avoir plongé dans l'océan tourmenté de la vulnérabilité.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

 Au cours de ce stage, nous explorerons le thème de la sirène en abordant la colère refoulée derrière une image conventionnelle de la féminité. Pour les danseuses, l'accent sera mis sur la lutte entre le modèle féminin imposé et l'expression intérieure authentique.

Les danseurs, de leur côté, vivront une expérience similaire aux attentes du modèle masculin. Les règles du jeu créeront un espace propice à une belle improvisation, où je serai votre guide pour vous emmener vers des explorations profondes. Si le temps le permet, nous ajouterons également un extrait chorégraphique pour enrichir vos recherches individuelles. L'objectif est de créer un dialogue entre "ressembler à" et "être soi-même", transcendant ainsi les normes préétablies. Préparez-vous à un travail intense et libérateur, où la danse devient une voie puissante d'expression personnelle.

Pourquoi avoir rejoint la chorégraphie ?

J'ai rejoint l'incubateur de chorégraphie par pure passion, car la chorégraphie est mon amour absolu. C'est la seule formation que je connaisse au monde qui guide un jeune chorégraphe dans la construction concrète de sa compagnie, et dès que j'en ai entendu parler, cela a été comme une bouffée d'air frais pour moi. Recevoir un soutien pour mes rêves est la plus belle chose qui puisse arriver.

Toutes les dimensions du chorégraphe Nelson Reguera Perez

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mon univers chorégraphique est principalement nourri d’esthétisme, de simplicité et du rapport au corps. Je crée des tableaux issus de mon imagination du monde qui m’entoure, et c’est à l’intérieur de ce cadre que je vais travailler ma danse, non seulement sur le plan frontal, mais aussi dans toutes les dimensions.

Je me nourri de la créativité et de l’expression de chacun de mes danseurs, du début jusqu’à la fin de la création y compris lors des représentations.

J’aime offrir la possibilité à chaque spectateur de trouver une part de lui-même au sein de mes pièces.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Mon projet de danse a pour sujet d'étude et de réalisation : La capacité du corps et de l’esprit à pouvoir naviguer dans une réalité de plus en plus dominée par le virtuel. Doa, qui veut dire la “porte" en japonais, se déploie comme un jeu de scène s'appuyant sur les mouvements fluides des danseurs, la lumière et l’espace.

La métaphore de la porte se fonde sur l'idée de passer d'un endroit à un autre, ou d'un état d'être à un autre. Elle suggère le mouvement à travers le temps et l'espace, le passage entre les deux mondes : réel & virtuel.

Dans ce récit, les danseurs passent d’un monde à l’autre, se détachant parfois du moment présent, des relations interpersonnelles et des relations avec les autres.

Cet isolement qu'ils s'imposent est le reflet d'une métamorphose qui se déroulera au cours des prochaines décennies et qui aura très probablement un impact sur les dimensions physiques et psychologiques de l'humanité.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

L'atelier sera une recherche autour de ma prochaine création. Je désire travailler avec l'objet (plateau à roulettes) pour que nous puissions sortir le danseur de sa verticalité et essayer d'autres sensations et mouvements. Ce travail sur l’équilibre, permettra de faire travailler les danseurs en étant dépendant l'un de l'autre. J'aimerais également porter des lunettes de ski pour donner la sensation d'une isolation totale de la réalité. L'espace est délimité par un ruban blanc au sol qui définit trois zones. Dans chacune de ces zones, un thème différent. Le virtuel, le réel et la zone où les deux se rejoignent.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

L'incubateur chorégraphique est une formation très intéressante par sa diversité et son approche globale. On aborde non seulement la chorégraphie, mais aussi tout ce qui entoure une création. C'est une formation très importante pour ma transition de danseur à chorégraphe. Cela va me permettre d’approfondir mes compétences en tant que jeune chorégraphe.


Equilibre et authenticité pour Willy Pierre-Joseph

Quel est ton univers chorégraphique ?

Je définirai mon univers chorégraphique comme étant un monde où les esthétiques et techniques se rencontrent afin de répondre à une quête d'équilibre et d'authenticité.
A la croisée du hip hop, contemporain, des danses afro, des danse clubbing, des arts martiaux et du mouvement,
je mêle, compose et décompose en fonction des besoins et des histoires.
En recherche de l'instinct et des états de Trans, Créer une danse personnelle où le mouvement émerge de contraintes spatiales, onirique ou encore technique me permet de trouver la liberté de pouvoir dire des choses, tel que je le souhaite.
Ainsi, J'éprouve et stimule mes capacités créatives afin de danser confortablement en toutes situations.
L'animalité et la théâtralité du mouvement sont également des domaines qui m'intéressent.
J'aime quand la danse devient une conséquence; quand le personnage permet au corps de se révéler, à la danse de s'incarner.
Être en immersion total dans l'oeuvre de création, toucher le subtil en magnifiant le brut, donner forme à l'invisible et embraser les sens, sublimer la vulnérabilité,
C'est ce que je recherche, c'est ce que je souhaite.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Alien veut dire "étranger" en grec.
Je travaille sur mon solo qui se nomme "Alien".
Mon "Alien" se nomme " KRIZY". Il est l'incarnation d'une réflexion autour de la notion  d'aliénation. Cet alter ego représente les élans de survie et de resistance inconscient ou conscient que l'on peut avoir face à des situations qui nous pose question, mais que l'on accepte sans s'en rendre compte.
L'enjeu de cette pièce est de laisser cours à une discussion pleine d'amour de passion, de colère  entre KRIZY et moi (Willy).

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

L'atelier sera une initiation à la méthode REICKO, une approche pédagogique que j'ai créé. Cette dernière utilise des objets et des scénographies pour développer une danse singulière.
En fonction du groupe, ces danses seront ensuite utilisée pour raconter des histoires communes.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

J'ai rejoint l'incubateur pour renforcer mes connaissances en production, diffusion, en gestion de projet. J'y suis également pour rencontrer des nouveaux artistes, étoffer mon réseau et questionner mon univers artistique.

Le planning des ateliers hebdomadaires - 2023-2024

Planning des ateliers artistiques 2023-2024

Les ateliers artistiques de Danse en Seine reprennent dès le mercredi 20 septembre 2023 !

 

Les inscriptions sont closes mais n'hésite pas à venir nous rencontrer lors d'un studio ouvert ou d'un autre évènement de notre programme !

 

Danse en Seine vous propose d’expérimenter les ateliers artistiques avec les nouveaux chorégraphes de la promotion 2024 de l’Incubateur de La Fabrique de la Danse tous les mercredis à 20h30 au Carreau du Temple et en bonus certains dimanche en journée à La Petite Fabrique (100 avenue du Général Leclerc, Pantin).

Les chorégraphes animeront un cycle de 5 ateliers et pourront présenter une restitution ouverte au public le cinquième et dernier mercredi du cycle dans le Studio de Flore au Carreau du temple (2 rue Perrée, 75003 Paris) ou en fin de journée le dimanche.

Pour découvrir les nouveaux chorégraphes et connaître toutes les dates des différents cycles, nous vous avons concocté le fameux planning en un seul coup d’oeil !

Pour toute information : contactez ateliers@danseenseine.org

A bientôt en studio !

Danse en Seine


Humour & satire pour Tanguy Crémoux

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mes créations explorent une variété de médiums artistiques tels que la danse, le cinéma, les installations et les performances pour créer des expériences uniques. La danse est le fil conducteur de toutes mes réalisations.
Mes pièces chorégraphiques abordent des thèmes qui peuvent être variés, allant de la réflexion sur les relations humaines à des commentaires sociaux sur "l’absurdité" de nos comportements.
L'humour occupe une place de choix dans mon travail.
J’utilise la satire, le second degré et l'absurde pour donner une dimension ludique à mes créations.
​Cette approche permet d'explorer des sujets sérieux avec légèreté et de susciter des réflexions tout en provoquant le rire et l'étonnement. L'humour devient ainsi un outil puissant pour créer des connexions avec le public.
Mon objectif est d'émerveiller et de susciter la réflexion, en repoussant les limites de l'expression artistique à travers une approche multidisciplinaire unique.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

"Crust/Croûte" est un spectacle qui explore la formation de notre carapace émotionnelle, cette couche extérieure qui se forme à la surface de notre être pour nous protéger dans nos interactions sociales.
À travers ce duo, les interprètes nous emmènent dans un voyage intime de la découverte de soi et de l'autre.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

J’ai envie de travailler avec les danseur.se.s de Danse en Seine sur l’improvisation pour entrer en résonance avec l’espace et les autres et que les danseur.se.s trouvent une danse propre à eux; pour peut-être découvrir dans une faille une émotion enfouie sous la « croûte » et non une émotion de surface conforme pour se protéger de l’autre…

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

J’adore la création, depuis tout petit je mets en scène des spectacles et la danse est pour moi mon moyen d’expression !
L’incubateur m’apporte une aide technique et artistique pour accomplir mon projet de création.
Je suis le benjamin de la promo et j’espère pouvoir apprendre un maximum de mes aînés.


Gestes & mots pour Jasmine Remadna

Quel est ton univers chorégraphique ?

J'ai besoin que le mouvement se transforme en geste, qu'il raconte quelque chose, qu'il ait une intention, une raison d'exister. J'aime la poésie, les mots et leur sens, j'en ai besoin dans mon processus créatif, c'est pourquoi je mêle les deux : Gestes et Mots.
J'aime les ensembles, quand l'espace est traversé, foudroyé, j'ai besoin de vivre et faire vivre des émotions quand je danse !

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Je réfléchis justement à une nouvelle pièce après "Qui est le malade ?", nous réfléchissons avec Nelly Moussy à ce que l'on voudrait dire, comment et avec qui ?

Quels ateliers as-tu prévu avec les danseurs de Danse en Seine ?

Travailler des ensembles, partir d'eux et de leurs chemins corporels.

Pourquoi avoir rejoint l'incubateur de chorégraphie ?

Pour parfaire ma démarche, l'affiner, l'enrichir.

Retrouvez les ateliers de Jasmine au Carreau du Temple les mercredis 8, 15, 29 mars, 5 et 12 avril


Dansons avec Jessica Bonamy

Quel est ton univers chorégraphique ?

Je suis venue à la danse parceque c'était le domaine du silence, on pouvait dire beaucoup plus que le langage avec le mouvement alors ça m'a attiré dès le plus jeune âge. Comme chorégraphe c'est souvent l'en deça du langage que je continue de chercher, entre inconscient du corps, et discours silencieux qui echappent au rationnel. J'aime les prises d'espace: le  travail de l'espace est un vrai langage et raconte le voyage, le déséquilibre, le jeu avec la gravité. J'aime aussi les tout petits mouvements, ceux qui demandent qu'on regarde et qu'on écoute pour voir et entendre, qui demandent une attention fine. J'ai été influencée par des chorégraphes que l'on catégorise dans la danse théâtre (Ambra Senatore, Pina bausch...), et par des danseurs venus de traditions où danse musique et théâtre sont comme une seule chose comme dans la danse indienne par exemple (Vidhya Subramanian...). Je cherche souvent ces endroits où la danse est à la lisière de plusieurs arts, et où elle se fait récit. Le rapport à la musique s'impose depuis ma dernière création "Ta'am" comme un vrai chantier de création que j'espère poursuivre avec le Tailleur.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Le Tailleur,  pièce pour un quintet de danseurs et musiciens, s'interesse au geste et à sa transmission.
Je vais tirer plusieurs fils imbriqués:
Le fil de la grande histoire en marche à travers les pas d'un homme qui traverse l'Europe entre 39 et 45 sac au dos.
Le fil de la petite histoire à travers les gestes universels de prise de mesure&découpe et les sinuosités des chemins d'aiguilles.
Laissant la danse se napper d'etoffes asymétriques et s'engager dans un travail d'orfèvre, passant et repassant.
C'est dans l'entrecroisement entre scène de marches allantes&tourbillonantes, et scènes de mouvements du tailleur - vu tantôt comme une mécanique et tantôt comme du poétique -, que l'armure de la pièce va peu à peu révéler un tissu: souvenirs, rires,  beauté du geste de l'artisan et joie de la danse en seront les ingrédients, célébrant la joie de fabriquer et de faire apparaitre.

Quels ateliers as-tu prévu avec les danseurs de Danse en Seine ?

Je suis au tout début de la création.
Les mouvements de groupe m'interessent pour visualiser ce bal et ces ensembles que j'imagine pour cette pièce, qui sera comme une fête: fêter la vie, la danse, la création à travers l'image du tailleur.
Je vais alterner entre:
D'un côté mouvements "choral", pour lesquels j'imagine des sortes de parcours et canons dansés: entre motifs chorégraphiques, marches, virages et tours, évoquant le voyage, les départs et les arrivées.
De l'autre côté un travail par petits groupes sur la manipulation en s'inspirant du duo couturier/modèle, et en oscillant entre mécanique et poésie du geste; entre distance et prise d'appuis des corps les uns sur les autres, évoquant lien filial et solidarité.
PS: Les participants peuvent venir avec un grand châle pour explorer l'enveloppement et la mise en relation inattendue entre différentes partie du corps.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

J'ai rejoint l'incubateur à la deuxième édition en 2017, parceque j'avais besoin d'outils pour structurer ma compagnie, et l'équipe de l'incubateur est juste géniale, brillante et passionnée; je suis heureuse d'avoir goûté à son énergie à un moment charnière de ma compagnie.

Entrez dans la danse de Perle Cayron

Quel est ton univers chorégraphique ?

Après des années d'étude et sept ans de carrière à dessiner un corps, je me surprends à chercher tout l'inverse.
La forme jaillit précise et puissante, certes, mais elle jaillit de l'instant. 
J'aime à travailler avec la sensation, l'émotion, l'intention. 
J'aime à mettre en situation le danseur qui me fait face, et interpréter ses réactions face au nouvel environnement dans lequel je le plonge. 
Je recherche des états à traduire et le mouvement qui en découle sans artifice. 
Chez moi le corps est sensible, palpable, cassable, intense et fébrile. 
Il subit la vie et la surprend à la fois.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Je travaille actuellement sur deux créations autour de ma réflexion sur la mémoire :
 
- "Jamais je n'oublie, chapitre II" qui première le 9 mars 2023 au Théâtre de la Merise. 
"Jamais je n'oublie", c'est un travail de longue haleine depuis ses premières recherches en 2019 et jusqu'à sa réalisation aujourd'hui. 
C'est un trio ayant pour thème central la perte de mémoire et d’identité. Dans cette pièce, l’accent n’est pas seulement mis sur la personne qui se perd, mais aussi sur son entourage qui est également touché. Le chapitre II fait suite au duo de "Jamais je n’oublie" et étend la recherche corporelle à un langage beaucoup plus brut, empreint de réalité. Que devient le cadre familial dans le déchirement d'un être cher qui s'oublie ? Quelles sont les nouvelles habitudes à prendre ? Qu'est-ce que change la maladie sur la dynamique familiale ? Dans un cocon d'amour, de tendresse et de patience, les trois danseurs nous emportent dans leur histoire personnelle face à un combat qu'ils ne pourront gagner. On découvre alors l'essence même de chaque personnage et la capacité de résilience de l'être humain
 
-  "Signe-moi l'éphémère" est une pièce en construction, elle traite de la fugacité de l'instant, du caractère éphémère de la vie et de la fragilité des souvenirs. Perdue dans une mer de photographies, une danseuse nous emmène, nous spectateurs, dans un voyage émotionnel à travers des souvenirs personnels ainsi que des moments de vie passés d’autrui. Cette femme nous dévoile son voyage dans un monde en deuil où l’éphémère est palpable. "Signe-moi l'éphémère" met en évidence le fait que la vie est vécue vers l'avant, mais ne peut être racontée et comprise qu'en arrière

Quels ateliers as-tu prévu avec les danseurs de Danse en Seine ?

J'ai encore envie de me laisser surprendre par le groupe !
Comme une envie de mêler des principes de créations de mes deux dernières pièces dont je vous parlais plus haut.
Une expérimentation à la mémoire, des changements d'environnements, des partages d'expériences.
 
Je viens pour expérimenter comme je le ferais avec des danseurs professionnels. 
La forme que ça prendra ? Je ne sais pas, mais faites moi confiance, il y en a toujours une dansée au final !
Alors venez préparé à vous ouvrir à l'autre et à rentrer dans mon monde.

Pourquoi avoir rejoint l'incubateur de chorégraphie ? 

Après trois ans à mener ma barque seule en Europe j'ai eu envie de structuration, d'une bonne boîte à outils mais aussi et plus fondamentalement de m'entourer.
Quelle chance d'avoir découvert la Fabrique et son équipe qui viennent me conforter dans mes savoirs acquis de gestion d'une compagnie et qui viennent en démonter d'autres pour mieux mener la barque !
Et puis après tout, on a toujours à apprendre.
Retrouvez les ateliers de Perle les mercredis 4, 11, 18, 25 janvier et 1er février.
©Mariacheilopoulou

Jeanne Lakits nous dévoile sa danse

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mon travail chorégraphique se concentre sur la recherche d’un corps disponible, un corps des possibles, plutôt qu’un corps de représentation. Je souhaite créer les conditions dans la danse, afin de travailler des problèmes. Ma pratique tente de rester un lieu de questions plutôt que de réponses. Le travail en composition instantanée offre l’émergence d’un espace des possibles.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Comment la physique quantique pourrait-elle atterrir dans le corps? C’est mon point de départ. Danseuse, physicienne et chorégraphe, je cherche comment se comporte un corps confronté à une réalité impensable car nonreprésentable. L’imagination devient un faux instrument. Ici, la chorégraphie est créée instantanément, dans et avec l’espace. La prise de décisions passe par la redirection et la négociation constante du mouvement. Undiretional n’aboutit pas à une conclusion. Il n’y a pas et il n’y aura jamais de version finale.

Quels ateliers as-tu prévu avec les danseurs de Danse en Seine ?

Mes ateliers prévoient un important travail de recherche et d’improvisation en danse. Comment aller à gauche mais avoir un côté droit? Comment mesurer l’espace entre les yeux, si ne peut le voir? Comment déconstruire la continuité du mouvement? Comment créer un corps sans endroit ? En contraignant le corps à des « absurdités », l’intérêt est porté sur les différentes réponses physique et mentales à ces paradoxes, avec les capacités physiques respectives de chacun. L’essai prime sur le résultat. Nous travaillerons notamment à la prise de décisions dans la danse, afin d’acquérir plus de liberté et de confiance dans la création instantanée.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphe ?

Le programme de l’incubateur m’apporte un précieux soutien dans la création de ma compagnie, afin de développer mes projets et recherches en danse. Je souhaite proposer une offre de démocratisation de la danse contemporaine notamment, un retour « radical » au corps, au mouvement et au travail d’improvisation. Tout en essayant d’amener la danse là où elle n’est pas, je suis également dans une démarche de sensibilisation au dialogue délicat entre arts et sciences.

Retrouvez les ateliers de Jeanne les mercredis 4, 11, 18, 25 janvier & 1er février au Carreau du Temple.

© Charlotte Lakits