Ateliers hebdomadaires

Swing, jazz, floorwork et danse contact pour Jessie Menanteau

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mes propositions puisent dans l’héritage jazz l’énergie, la jubilation rythmique, la subtilité sensible et sensuelle que je métisse avec la fluidité et la liberté de la danse contemporaine.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Je m’élance dans une nouvelle création dans laquelle je questionne la notion d’égo, sa représentativité manifeste, faussant le rapport à l’authenticité d’être ici, maintenant, avec les autres. La proposition serait de « projeter » moins, individuellement, pour « cultiver » plus, collectivement.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

Explorer le rebond (le swing) et faire émerger le « feeling » personnel et la jubilation rythmique ; s’ancrer, se connecter, partager. « Avec Jesss ça danse jazzzz », mais aussi, au sol avec la technique floorwork, avec l’autre en contact, et avec la voix en puisant dans la danse théâtre…

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

J’ai rejoint cette incubation afin de légitimer les compétences du métier de chorégraphe, affuter mon travail et me doter d’outils pour poursuivre l’essor professionnel de ma compagnie créée en 2021 avec ma partenaire.

Le planning des ateliers chorégraphiques 2024-2025

Planning des ateliers artistiques 2024-2025

Les ateliers artistiques de Danse en Seine reprennent dès le mercredi 18 septembre 2024 !

Ils sont complets mais vous pouvez, en attendant d'obtenir des informations précises en écrivant à ateliers@danseenseine.org, prendre votre adhésion 2024-2025 (hors ateliers).

Danse en Seine vous propose d’expérimenter les ateliers artistiques avec les nouveaux chorégraphes de la promotion 2025 de l’Incubateur de La Fabrique de la Danse tous les mercredis à 20h30 au Carreau du Temple et en bonus certains dimanche (ou mardis si indisponibilités du Carreau du Temple) en journée à La Fabrique de la Danse (100 avenue du Général Leclerc, Pantin).

Les chorégraphes animeront un cycle de 5 ou 6 ateliers et pourront présenter une restitution ouverte au public le cinquième et dernier mercredi du cycle dans le Studio de Flore au Carreau du temple (2 rue Perrée, 75003 Paris) ou en fin de journée le dimanche.

Pour découvrir les nouveaux chorégraphes et connaître toutes les dates des différents cycles, nous vous avons concocté le fameux planning en un seul coup d’oeil !

Pour toute information : contactez ateliers@danseenseine.org

A bientôt en studio !

Danse en Seine


La danse de Mélen élève nos corps en apesanteur

Quel est ton univers chorégraphique ?

Si le noir est la couleur qui représente sa danse, c’est parce-que, comme lui, son art absorbe la lueur du soleil pour construire son propre reflet que Mélen met au service de la danse et du groupe avec lequel il évolue.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Cette future création est un challenge, une sorte de test ultime de la capacité du corps. Qui peut être plus exigeant envers quelqu’un que vers soi-même ? En tout cas, pas moi. C’est pour cela que ce solo s’est imaginé dans mon esprit. Présenter et créer une performance ultime de mon corps. Pouvoir aller si loin avec lui, c’est pouvoir atteindre le flow du coureur, ce moment ultime en apesanteur.

Cette performance est peut-être simplement une danse sauté.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

Une perpétuelle élévation du corps vers des moments d’apesanteur. Et du challenge, surtout !

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Être accompagné sur cette année par La Fabrique de la Danse est une chance pour moi, cela va me permettre une belle projection pour le futur. Hâte de vous rencontrer !

Saisir le poids, la physicalité, et le lâcher prise de Jade Lada

Quel est ton univers chorégraphique ?

Je définis mon univers chorégraphique comme hybride, influencé par différents courants de danse allant de la danse contemporaine au moderne et au hip hop.
La danse est contrastée, à la fois source d’explosivité et de sérénité. Une danse instinctive laissant place aux sensations internes des danseurs. Les corps sont en constante mutation et amenés à explorer leurs capacités autant que leurs limites. J’aime ce mélange entre physicalité et sensibilité. L’univers sonore a également une place très importante au sein de mon travail.
Mes créations sont pensées comme des tableaux mouvants, organiques dans lesquels les danseurs prennent part et conçoivent un monde poétique et visuel. Les images, le dessin que les corps forment dans l’espace sont au cœur de ma recherche.

Dès le départ, j’imagine l’univers de la création dans son ensemble entre la chorégraphie, la musique, la lumière, l’espace et les costumes.

Le travail débute à partir de l’improvisation guidée afin que les danseurs soient tout de suite à l’écoute de leurs sensations, du groupe, et dans les textures, qualités de corps demandées. Puis j’écris des ensembles chorégraphiques qui définissent ma gestuelle et seront ensuite déconstruits pour former une pâte homogène. Je suis animée par la création et peut créer à partir d’un propos qui me touche autant qu’à partir d’un espace comme point de départ.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Aujourd’hui, je suis en cours d’écriture de ma nouvelle pièce pour 3 danseuses « POTOMITAN » prévue pour 2025. Cette création est un hommage à toutes les femmes mais aussi à mes origines et plus particulièrement à ma grand-mère Denise Lada guadeloupéenne et indienne. Je questionne la notion de "Femme pillier", "wonder woman". Comment l'héritage culturel et génétique que l'on nous transmet influence nos comportements en tant que femmes.

La femme Potomitan ou femme totem est une expression antillaise qui désigne le poteau central dans le temple vaudou. Il se rapporte à la personne au centre du foyer. Lié à l'expression plus répandue dans notre société "Charge mentale".

Actuellement, les femmes subissent encore de nombreuses pressions liées à la société, le travail, la famille et ont l'image de femme héroïne...

Dans cette pièce je souhaite expérimenter le dépassement des limites corporelles et émotionnelles chez les danseuses. A quel point un corps peut-il tenir debout, porter son poids et celui des autres avant de s'effondrer. Comment se défaire de ces rôles imposés à la femme, les transformer et s'en affranchir de manière positive. Une gestuelle dans laquelle mouvements répétitifs, poids, chutes et lâcher prise sont prépondérants.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseurs de Danse en Seine ?

Pendant une journée, vous serez guidées grâce à des images, mots pour entrer pleinement dans l’improvisation et l’univers de la création.
Nous travaillerons sur les notions de poids, physicalité, et lâcher prise. Vous serez également invitées à partager vos vécus et ressentis sur l’une des thématiques de Potomitan. D’abord avec la parole puis à travers les corps. Entre connexion à soi, aux autres, intensité et sensibilité, chaque exercice mènera à débuter un processus créatif et composé l’écriture chorégraphique.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Rejoindre l'incubateur de chorégraphe me permet de poursuivre et renforcer mes connaissances en tant que directrice artistique. L’accompagnement de l’équipe et le regard artistique m’ont vraiment intéressé, tant sur le plan administratif que créatif. J’aime le fait que nous allons avoir une vision sur le projet dans son ensemble. Du point de départ à des éléments plus concrets comme la production, diffusion, management mais aussi l’initiation à la lumière, la dramaturgie et le développement de notre écriture chorégraphique.

Pour finir, faire partie d’un groupe de chorégraphe émergent fait sens pour moi. Nous rencontrons tous les mêmes problématiques et je pense qu’il est très intéressant de pouvoir partager nos expériences, l’entraide, entremêler nos visions artistiques. Continuer à développer son réseau entre artistes mais également avec des professionnels est essentiel dans nos métier et Incubateur de chorégraphe est un endroit bienveillant dans lequel nous allons pouvoir grandir et évoluer pleinement.

Retrouvez le teaser de sa pièce UNSUI trio 2023 en cours de diffusion juste ici

 


L'inconscient & le corps pour Laure George

Quel est ton univers chorégraphique ?

J’aime les contrastes et travailler la chorégraphie comme un mécanisme horloger : précis et complexe à la fois.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Je travaille en ce moment sur une création qui s’appelle Matière Grise. Cette création est portée par mon envie de révéler comment notre cerveau, notre inconscient fait surgir une matière de corps. Comment notre instinct ou peut-être notre matière grise, nous propulse dans un univers personnel. Je veux creuser dans ces instincts enfouis et en faire surgir l’essentiel : des corps bruts, épurés, poussés et propulsés par une force extérieure, et des lignes franches qui seraient le reflet direct de nos âmes.
Je vais chercher aussi quelles sont les limites de nos corps et jusqu’où nous pouvons pousser la connexion entre le cerveau et le corps ?
Celui-ci peut-il retranscrire l’émergence électrique complexe de la matière grise ?
Peut-il mettre à jour ce bouillonnement cérébral ?

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

J’ai prévu de faire un atelier autour de ma création Matière Grise... Nous allons secouer nos neurones !!! Ahah

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Pour me repousser dans mes retranchements et comprendre tout l’écosystème de la danse contemporaine. Partagez aussi avec cette belle communauté, aussi bien celle de la Fabrique que celle de Danse en Seine.

© Julien Espiaut

Romain Di Fazio nous emmène dans son langage

Quel est ton univers chorégraphique ?

L’univers chorégraphique que je souhaite développer au sein de l’incubateur de chorégraphe s’articule autour du langage : celui de l’esprit et celui du corps. Je souhaiterais mettre en relation simultané ces deux médiums afin de révéler leur correspondances, coïncidences ou contradictions. Il convient d’entrer en dialogue intérieur afin de révéler une écriture chorégraphique « corps et texte»

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Ma future création dont le titre est encore en réflexion : « Nouvelle peau/Peau d’âmes/Rebirths » constitue l’élaboration d’un dialogue, un voyage multi-dimensionnel au cœur d’un imaginaire à partager. En effet, Michael Garcia et moi-même nous sommes lancés dans l’écriture d’un dialogue à caractère onirique. Le mouvement permettra de créer des espaces virtuels voire de nous téléporter de dimensions en dimensions à la recherche de la meilleure version de nous-même. À travers une réalité fragmentée, il s’agira d’aller dans « le bon cheminement », de créer un espace ouvert à l’étonnement et à l’attention du spectateur.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

Lors des ateliers Danse en Seine, je souhaitais proposer une autre facette de ma recherche chorégraphique autour de l’œuvre du Sacre du Printemps de Igor Stravinsky. En effet, la musique possède une place centrale dans mon univers et je souhaitais transmettre et développer cette étape de travail qui représente l’élaboration d’un langage chorégraphique entre classique et contemporain. Aussi, je pense qu’être en état de créativité permet d’ouvrir les portes de son propre imaginaire. La musique nous donne un cadre qui nous permets de nous déployer. Je souhaite guider les jeunes amateurs ou préprofessionnelles, par le biais de la musique dans différents univers, afin qu’ils puissent exprimer leur créativité.

Je souhaite proposer aux participants des ateliers Danse en seine un espace qui les invite à expérimenter par le corps et la voix un dialogue intérieur en composant avec leur état dans l’instant présent. Je pense que le corps et l’esprit sont deux forces qui cohabitent et ne sont pas toujours en harmonie. C’est ce qui fait la richesse et la beauté d’un individu : l’imperfection. Je souhaiterais mettre en lumière ces coïncidences et contradictions à travers différentes situations.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

J’ai rejoint la formation de l’incubateur de chorégraphe afin de bénéficier d’un accompagnement bienveillant m’encourageant à prendre toutes les libertés nécessaires à l’élaboration d’un univers chorégraphique singulier. En outre, l’expérience de l’incubateur est aussi celle d’un groupe
d’individus qui se dévoilent : j’envisage ces espaces d’échanges au cœur du processus.
Enfin, je ressens le besoin de mieux appréhender les aspects administratifs liés à la structuration et au développement de ma propre compagnie.


Le rapport à l'espace pour Julien Deransy

Quel est ton univers chorégraphique ?

Depuis 2018, je suis l’un des quatre chorégraphes du groupe SUZANNE aux côtés de Lorenz Jack Chaillat-Cavaillé, Julien Chaudet et Eurydice Gougeon-Marine. Ensemble, nous avons créé un univers singulier, sobre, composé et quotidien, nourri de nos parcours personnels très différents mais complémentaires, allant de l’histoire de l’art à l’architecture en passant par le cinéma.

Mon ambition de devenir danseur et chorégraphe est arrivé très tard, j’avais 27 ans lorsque je suis tombé amoureux de la danse. Je me suis retrouvé sur le parvis Beaubourg un soir de Mars et je décide, par le plus grand des hasards, d’aller au dernier jour de présentation du projet Work/Travail/Arbeid de la chorégraphe belge Anne Teresa de Keersmaeker, de sa compagnie ROSAS et des musiciens d’Ictus. La claque ! Je me suis alors juré de faire honneur à cette puissante émotion qui m’a transpercé. Depuis ce jour, je travaille passionnément et quotidiennement à répondre à cette question : quel est mon univers chorégraphique ? C’est une question essentielle pour tout artiste qui s’engage dans la danse et qu’il faut sans cesse se poser, reformuler en ayant jamais peur d’être surpris.e.s par des réponses nouvelles. Aujourd’hui je répondrai : sombre, géométrique, animal et simple, mais vous l’aurez compris, il y a de très fortes chances pour que cela change demain.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Au sein de l’incubateur de chorégraphe, j’ai choisi comme défi la création d’un solo intitulé NUIT CLOSE dont les contours doivent encore être précisés par les semaines de formation et de résidence à venir. Habitué avec SUZANNE aux créations chorégraphiques de groupe avec un nombre d’interprètes compris entre 5 et 10, cette nouvelle création prendra pour moi une nouvelle direction, plus personnelle et intime, puisant son vocabulaire dans l’invention d’une “danse buissonnière” révélée par la nuit et par un dialogue mystérieux entre un homme et une énigmatique sphère posée au sol…

Et avec SUZANNE, notre prochaine création TO LIFE dont la première aura lieu en Août 2024 est une création qui nous tient particulièrement à cœur tant elle fait écho à cette actualité noire dans laquelle nous sommes quotidiennement plongé.e.s. Face à un monde qui se détruit et qui divise de plus en plus chaque jour, “marcher ensemble” est l’acte de résistance des septs interprètes au plateau qui dessine la fresque vivante des intéractions possibles entre individus en temps de crise.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

L’atelier qui aura lieu toute la journée du dimanche 04 février sera l’occasion pour moi de créer un véritable laboratoire d’expériences chorégraphiques. En lien avec la création qui est l’objet de mon parcours à la Fabrique de la Danse, NUIT CLOSE, je proposerai en plusieurs volets des expérimentations autour du rapport à l’espace, solitaire ou collectif, à l’errance, solitaire ou collective, au trouble personnel qui révèle des montres intimes, à l’audace du sordide et aux mystères que cela pourra générer. Toutes ces expériences chorégraphiques seront ensuite mises en espace, pour que nous puissions ensemble, définir un territoire de “nuit” commun qui révélera autant de soli qu’il y aura de participant.e.s.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

Avec le soutien du groupe SUZANNE, c’est de manière autonome que j’ai choisi d’intégrer la Fabrique de la Danse. Selon moi, être artiste, c’est aussi être capable de se réinventer sans cesse, de se définir dans d’autres contextes, de provoquer le voyage vers l’inconnu, d’oser ce qui est surprenant ou ce qui fait peur, de mettre à l’épreuve ce qu’on croit savoir.

Rejoindre l’Incubateur de chorégraphe est donc pour moi une étape de professionnalisation supplémentaire dans ma démarche artistique de chorégraphe en développant les outils de création qui me sont propres pour mieux pouvoir les engager et les identifier dans le travail collectif. J’ai également l’espoir de rencontrer de nombreuses personnes aux ambitions créatives diverses, partager des savoirs, des savoir-faire et des désirs qui nous feront nous connecter à cet univers immense, éphémère et exigeant de la création chorégraphique.


On swingue avec Diego "Odd Sweet" Dolciami

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mon univers chorégraphique est passionnément ancré dans les danses sociales, où la House et le Swing occupent une place privilégiée. C'est un royaume vivifiant, s'inspirant des énergies débordantes et des formes envoûtantes des danses de club. Mon objectif est de transporter le public au cœur des situations quotidiennes, en offrant une vision de la danse qui transcende la société et éveille les émotions. Au fil de cette exploration, je m'inspire de la fraîcheur et du côté comique de ces styles, créant ainsi des prestations mémorables et vibrantes.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

À l'automne prochain, la compagnie que j'ai fondé, ODD Visions, entrera en création de son prochain spectacle _GROUND (se lit UnderGround).
Cette nouvelle création aborde le sujet de la communication non verbale. Elle joue un rôle essentiel dans nos interactions quotidiennes, transmettant des émotions, des intentions et des significations bien au-delà des mots prononcés. Les expressions faciales, gestes et postures tissent un langage subtil mais puissant, qui enrichit notre compréhension mutuelle et renforce nos liens sociaux. _GROUND rend hommage à la richesse de la langue italienne en créant des relations entre les gestes et les danses sociales. Cela passe par les corps via les danses jazz des années 20/30, par la parole et par la musique.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

Les élèves se plongeront dans l'univers du langage rythmique en explorant différentes formes comme le Call and Response. Ils apprendront à synchroniser leurs mouvements avec la musique et à développer leur sens du rythme à travers des initiations de Solo Jazz / Charleston.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

En tant que danseur professionnel depuis 15 ans, je me suis déjà retrouvé à diriger des projets chorégraphiques. J'ai conscience qu'il est essentiel de disposer de plusieurs compétences pour réussir en tant que chorégraphe, telles que : structurer sa compagnie de danse et définir sa vision stratégique, recruter et diriger des équipes techniques et artistiques pour mener à bien son projet. L'incubateur me permettra également d’apprendre à établir des budgets prévisionnels de production et de diffusion et les ancrer dans une réalité économique.
En effet, le domaine non-artistique est de plus en plus indispensable pour réussir en tant que chorégraphe et la gestion d'une compagnie de danse est essentielle pour initier et financer ses propres projets.


De la poésie pour Ornella Dufay Miralles

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mon univers chorégraphique, incarné à travers la compagnie BODY PATCHWORK, puise son inspiration dans la poésie des situations ordinaires. J’aime quand les émotions humaines transforment le monde qui nous entoure en métaphores, en particulier au sein de la classe sociale populaire. Ma fascination pour la diversité des danseurs, chacun arborant un style singulier, se traduit par la création d'interactions et de tableaux visant à magnifier chaque artiste, mettant en lumière leur singularité.

Pour moi, la danse représente un moyen d'étirer le corps afin de laisser place à ce qui circule à l'intérieur de chacun, favorisant la conscience profonde de soi, de son apparence physique, de ses émotions et de ses capacités. C'est un outil permettant de reprendre le contrôle et de libérer le corps de toute contrainte contraire à sa nature. Jusqu'à présent, mes œuvres explorent la relation avec soi-même dissimulée derrière une façade, dans une société souvent dépourvue de tolérance envers l'erreur.

Dans ma quête poétique avec des danseurs aux styles et personnages différents, j'ai entamé une recherche personnelle sur mon propre style de danse et les images qui en émergent. Cela m'a conduit à l'image de la sirène, un style de danse oscillant entre une féminité forcée et des mouvements plus explosifs et animaux, tirant inspiration de ma pratique au sein de la communauté krump.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Mon projet actuel, 'NO', explore l'entrelacement subtil des pièces 'Siren' et 'Unleash', créant une expérience narrative captivante. Il suit un homme séduit par la sirène, symbolisant une séduction superficielle, révélant des couches de colère refoulée. 'NO' plonge dans la complexité des relations humaines, explorant les masques que nous portons et les conséquences de la rencontre avec la vulnérabilité. La pièce invite à réfléchir sur la nature changeante de l'amour et de la peur, ainsi que sur la transformation inévitable d'une carapace façonnée par l'homme parfait après avoir plongé dans l'océan tourmenté de la vulnérabilité.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

 Au cours de ce stage, nous explorerons le thème de la sirène en abordant la colère refoulée derrière une image conventionnelle de la féminité. Pour les danseuses, l'accent sera mis sur la lutte entre le modèle féminin imposé et l'expression intérieure authentique.

Les danseurs, de leur côté, vivront une expérience similaire aux attentes du modèle masculin. Les règles du jeu créeront un espace propice à une belle improvisation, où je serai votre guide pour vous emmener vers des explorations profondes. Si le temps le permet, nous ajouterons également un extrait chorégraphique pour enrichir vos recherches individuelles. L'objectif est de créer un dialogue entre "ressembler à" et "être soi-même", transcendant ainsi les normes préétablies. Préparez-vous à un travail intense et libérateur, où la danse devient une voie puissante d'expression personnelle.

Pourquoi avoir rejoint la chorégraphie ?

J'ai rejoint l'incubateur de chorégraphie par pure passion, car la chorégraphie est mon amour absolu. C'est la seule formation que je connaisse au monde qui guide un jeune chorégraphe dans la construction concrète de sa compagnie, et dès que j'en ai entendu parler, cela a été comme une bouffée d'air frais pour moi. Recevoir un soutien pour mes rêves est la plus belle chose qui puisse arriver.

Toutes les dimensions du chorégraphe Nelson Reguera Perez

Quel est ton univers chorégraphique ?

Mon univers chorégraphique est principalement nourri d’esthétisme, de simplicité et du rapport au corps. Je crée des tableaux issus de mon imagination du monde qui m’entoure, et c’est à l’intérieur de ce cadre que je vais travailler ma danse, non seulement sur le plan frontal, mais aussi dans toutes les dimensions.

Je me nourri de la créativité et de l’expression de chacun de mes danseurs, du début jusqu’à la fin de la création y compris lors des représentations.

J’aime offrir la possibilité à chaque spectateur de trouver une part de lui-même au sein de mes pièces.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta création / projet en cours ?

Mon projet de danse a pour sujet d'étude et de réalisation : La capacité du corps et de l’esprit à pouvoir naviguer dans une réalité de plus en plus dominée par le virtuel. Doa, qui veut dire la “porte" en japonais, se déploie comme un jeu de scène s'appuyant sur les mouvements fluides des danseurs, la lumière et l’espace.

La métaphore de la porte se fonde sur l'idée de passer d'un endroit à un autre, ou d'un état d'être à un autre. Elle suggère le mouvement à travers le temps et l'espace, le passage entre les deux mondes : réel & virtuel.

Dans ce récit, les danseurs passent d’un monde à l’autre, se détachant parfois du moment présent, des relations interpersonnelles et des relations avec les autres.

Cet isolement qu'ils s'imposent est le reflet d'une métamorphose qui se déroulera au cours des prochaines décennies et qui aura très probablement un impact sur les dimensions physiques et psychologiques de l'humanité.

Quel atelier as-tu prévu avec les danseur.se.s de Danse en Seine ?

L'atelier sera une recherche autour de ma prochaine création. Je désire travailler avec l'objet (plateau à roulettes) pour que nous puissions sortir le danseur de sa verticalité et essayer d'autres sensations et mouvements. Ce travail sur l’équilibre, permettra de faire travailler les danseurs en étant dépendant l'un de l'autre. J'aimerais également porter des lunettes de ski pour donner la sensation d'une isolation totale de la réalité. L'espace est délimité par un ruban blanc au sol qui définit trois zones. Dans chacune de ces zones, un thème différent. Le virtuel, le réel et la zone où les deux se rejoignent.

Pourquoi avoir rejoint l’incubateur de chorégraphie ?

L'incubateur chorégraphique est une formation très intéressante par sa diversité et son approche globale. On aborde non seulement la chorégraphie, mais aussi tout ce qui entoure une création. C'est une formation très importante pour ma transition de danseur à chorégraphe. Cela va me permettre d’approfondir mes compétences en tant que jeune chorégraphe.