Belle Petite Monde, le 13 Décembre au vingtième théâtre

Affiche_evenement2Le projet Danse, Ecole & Opéra de développement de la création artistiques à l'école élémentaire des Amandiers se clôturera par une représentation au vingtième théâtre, le samedi 13 décembre à 14h.

Le projet, commencé en septembre 2013, s'est déroulé en un deux phases, animées par une quinzaine de bénévoles très engagés :

Le spectacle Belle Petite Monde a été chorégraphié par les élèves de l'école et les danseurs de la compagnie à partir de lettres de poilus et de croquis. Il s'agit donc d'un projet artistique de sensibilisation au centenaire de la Grande Guerre.

Belle petite monde, puisque je ne peux pas te raconter comme autrefois des histoires, je vais tacher de t'amuser un peu en t'écrivant ce que ton papa voit de drôle ici. Tu te doutes n'est ce pas que je vais te parler des soldats.
Il y en a de bien amusants comme ces deux qui passent sur la route. Ils sont tous deux papa mais celui qui a la barbe blanche est un plus grand père. Un grand papa qui va à la guerre hein ? C'est joli çà et je t'assure qu'il se porte bien et qu'il ne faudrait pas que les boches fassent du mal à ses petits enfants - ah mais non. 

Pour ce spectacle, la compagnie Danse en Seine a également organisé un appel à projets artistiques ouverts à tous les chorégraphes de la région sur le thème de la Grande Guerre. Trois pièces seront donc présentées :

  • "Joubert 14" de Marie Simon et Emmanuelle Simon. Les deux danseuses ont cherché à montrer le caractère universel de ce conflit en partant des stigmates de leur propre famille, consignés dans les carnets de leur arrière grand père, l'artilleur René Joubert. Il s'agit ici d'une tentative de remémoration à cent ans d'intervalle, par l'élaboration d'un chorégraphie essentielle, directe, brutale, simple. Création Novembre 2014 dans le cadre des soirées Improvisées du Théâtre des Ateliers.
  • "De boue", un hommage aux Poilus chorégraphié par Lucile Bodossian. Cette pièce évoque l'enlisement, l'absurdité et l'horreur des tranchées dans lesquelles des hommes se sont retrouvés enterrés vivants et ont attendu l'assaut et la mort dans l'angoisse, la solitude, l’incompréhension et le désespoir…
  • "Re-percussion" d'Aurore Bouc et Delphine Souffre-Lajus, un duo sur la répercussion des armes et sur l'influence de l'atmosphère sur les corps des soldats.

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Belle Petite Monde, le samedi 13 décembre à 14h au vingtième théâtre, 7 rue des Plâtrières 75020

Programme

spectacle gratuit - réservation billetterie@danseenseine.org

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Rencontre avec l’équipe artistique d’Or des Talus #7

[UPDATE] Les prochaines représentations d'Or des Talus auront lieu à Toulouse le 26 septembre et à Avignon les 17 et 18 octobre]

La première représentation d’Or des Talus aura lieu le 5 janvier 2015 au Vingtième Théâtre à Paris. Or des Talus est une pièce inspirée du roman noir mais poétique de Jean-Louis Carrasco Penafiel chorégraphie par Orianne Vilmer & Jocelyn Muret pour onze danseurs de la compagnie Danse en Seine. D’ici la première, une série d’interviews de l’équipe artistique du projet sera publiée sur le blog, à retrouver sur la page dédiée.
Agnès Vilmer vous parle du tableau de la Rencontre, partie du spectacle dont l'écriture sera terminée d'ici quelques jours :

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Parle nous du tableau de la Rencontre !

Au milieu de l'effervescence d'une foule, deux âmes se trouvent et se lient pour toujours. Pour les 11 danseurs, cela se traduit par une certaine aliénation du fait de notre appartenance à un groupe, à une Société. Puis ce duo plein de douceur et d'acceptation de l'autre émerge.

La troupe a vécu il y a peu son premier filage intégral... Comment as-tu vécu la succession entre ce tableau et celui de l'Abnégation, que tu danses également?

Il y a une progression logique. Cette rencontre se fait dans ce bouillon de corps. Et comme pour toute rencontre humaine, elle peut consister en un coup de foudre et se transformer au fil du temps en une situation déséquilibrée où l'une des deux personnes se soumet à l'autre, à ses désirs, à ses rêves, à ses exigences mais elle le fait volontairement et cela la rend heureuse. Et surtout le tableau de l'Abnégation n'a rien de triste. Enfin, personnellement je ne me sens jamais dans triste, je me sens simplement envoutée.

Il y a aussi des échos des transes de la Rencontre dans le tableau de l'Abnégation, lors de la désarticulation collective des corps, nous vibrons toute à l'unisson...

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Que traverses-tu en termes de sensations, d’états de corps?

Pour la Rencontre, il est encore un peu tôt pour le dire... Pour l'Abnégation en revanche, je me sens simplement là, présente... Et à la fois je me laisse porter par mon imaginaire. Détendue, sereine, caressant l'air, je suis malgré tout ultra concentrée sur la précision des mouvements et en particulier des mains et des doigts. Ce lâcher prise est omniprésent, en particulier dans la diagonale de chutes...

Quel est le plus difficile en tant qu’interprète dans La Rencontre ?

C'est encore tout frais, donc sans hésiter la mémoire. Mais il y a un vrai défi dans les différentes transes que nous traversons : comment le petit mouvement minuscule et rythmé peut-il se répercuter dans le reste du corps? Comment ressentir le microscopique? Danser ces transes, en étant connectées les unes aux autres mais en restant dans la sensation intérieure, c'est ça qui est difficile.

Mais pour nous approprier cette qualité, nous continuons à travailler sur nous-mêmes qu'il s'agisse des ateliers artistiques ou des stages. Par exemple début novembre avec Sandra Français, nous avons découvert une nouvelle manière d'aborder ces fameux désarticulés de l'Abnégation, que nous amorçions toujours avec douleur alors que ce n'est pas l'esprit du tableau. Grâce à ce stage, nous avons trouvé des chemins plus doux pour le corps, plus naturels, et qui nous permettent d'être plus nettes. L'expérience avec Geneviève Hurtevent nous a permis de trouver ce qui est réel et vivant en nous-même et de partir de ça pour interpréter.

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Que t’aura appris cette aventure artistique ?

Pour moi il s'agit avant tout d'un retour à la danse après une longue blessure. Cette expérience artistique me permet de retrouver ce que j'aime dans la danse contemporaine : l'écoute collective d'un groupe dont on fait soi-même partie et l'engagement de personnes passionnées qui se dépassent pour obtenir le meilleur résultat possible !

J'y ai appris à interpréter ma danse différemment, j'ai appris à chercher un mouvement, à chercher une émotion, à chercher une improvisation. A trouver moi-même la justesse par un ressenti intérieur et non à partir d'une forme. Jocelyn & Orianne nous ont aussi demandé de puiser dans nos expériences personnelles pour trouver justement la sensation réelle qui permet d'être juste dans notre interprétation.

Qu’est-ce qui te marque le plus dans la pièce ?

C'est la première création de ma soeur Orianne et de son conjoint Jocelyn. Je crois que ça dit tout !

Quel est le tableau qui te plaît le plus ?

Le tableau du Forcené (n.d.l.r , bientôt en pod cast de la Nova Book Box !).

Pour trouver sa place, pour ressentir l'estime d'une personne qu'il admire, Julien commet des actes d'une violence insoutenable et détruit ceux qu'il aime. Ca finit par le rendre fou... Je trouve ça dérangeant, triste mais plein d'espoir à la fois : cela dit simplement qu'on a besoin des autres pour continuer à vivre.

Au delà du roman, j'aime ce tableau car je l'ai vu se construire en assistant à une des premières répétitions. J'ai suivi le processus d'écriture et surtout d'incarnation du personnage. Comment Marie a créé sa propre folie, à partir d'une émotion réelle, de la répétition de mouvements... Comment Marie s'est dépassée pour trouver une qualité qui ne lui était pas naturelle, pour convoquer des émotions qu'elle n'a pas forcément l'habitude de ressentir. J'ai trouvé ça extrêmement émouvant.

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Or des Talus

Lundi 5 janvier à 20h00 au vingtième théâtre, 7 rue Plâtrières – 75020 Paris

Tarif unique : 16€

Réservations Paypal

Articles précédents :

Interview des chorégraphes

Interview de l’auteur

Interview de Marie Simon

Interview de Sophie Romanet

Interview de Camille Delache

Interview de Caroline d’Avout

Interview de Véronique Bernier

Interview de Lucie Mariotto


L'Or des Talus dans la Nova Book Box !

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C'est ce soir ! Rendez-vous vers 23h25 sur Radio Nova ! Richard Gaitet lira des extraits de l'Or des Talus de Jean-Louis Carrasco Penafiel dans son émission la Nova Book Box, sorte de juke box littéraire, une machine à lire qui balance des morceaux de littérature aussi variés, exigeants et inattendus que la playlist musicale de la station… Il vous annoncera la 2ème date d'Or des Talus à Paris !

Rendez-vous à 23h25 en ligne directement ou au 101.5 à Paris (autres fréquences).

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Or des Talus

Lundi 5 janvier à 20h00 au vingtième théâtre, 7 rue Plâtrières – 75020 Paris

Tarif unique : 16€

Réservations : 

http://www2.danseenseine.org/creation/paiement_places_odt_5janv


HOFESH SHECHTER à la Villette, du 18 au 20 décembre

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© Tom Medwell
Une idée de sortie pour offrir à Noël, ou tout simplement une pièce originale à découvrir  : pour celles et ceux intéressés, Danse en Seine bénéficie d'une réduction de tarif pour le spectacle de HOFESH SHECHTER, du 18 au 20 décembre à la Grande Halle de la Villette. On y sera le 20 décembre : à vos réservations !

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Rencontre avec l’équipe artistique d’Or des Talus #6

[UPDATE] Les prochaines représentations d'Or des Talus auront lieu à Toulouse le 26 septembre et à Avignon les 17 et 18 octobre]

La première représentation d’Or des Talus aura lieu le 5 janvier 2015 au Vingtième Théâtre à Paris. Or des Talus est une pièce inspirée du roman noir mais poétique de Jean-Louis Carrasco Penafiel chorégraphie par Orianne Vilmer & Jocelyn Muret pour onze danseurs de la compagnie Danse en Seine. D’ici la première, une série d’interviews de l’équipe artistique du projet sera publiée sur le blog, à retrouver sur la page dédiée.
Lucie Mariotto, nous donne un second regard sur le tableau de l'Abnégation qu'elle interprète également...
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Raconte nous le tableau de l'abnégation !

Pour moi ce tableau est l'allégorie de la complexité des sentiments et de la féminité. Sans rentrer dans ce qu'il représente par rapport à l'histoire du livre, on est face à cinq personnalités féminines qui expriment leur sensualité avec pudeur, et vivent l'érotisme sous couvert de la domination.

Quelles sont tes sources d'inspiration?

Ma plus grande inspiration est issue de l'image que j'ai des milles et unes nuit, ces courtisanes voilées qui dansent de manière sensuelle sans jamais dévoiler leur visage. Ce sont des Femmes, elles n'ont pas d'identité, elles personnifient la lascivité et la volupté.

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Que traverses-tu en termes de sensations, d'états de corps?

La chorégraphie ne s'arrête jamais, tout est dans le mouvement continu, même dans l'extrêmement lent, le corps est toujours en mouvement, en pulsation. L'état me fait penser à celui d'un rêve planant, qui nous permet aussi d'être plus à l'écoute du groupe.

Quel est le plus difficile en tant qu'interprète dans ce tableau?

Les désarticulations qui apparaissent au milieu du tableau, il est difficile de garder l'état de corps et un visage paisible et désirable pendant ce passage.

Plus largement, qu'est ce qui t'a attirée dans ce projet ?

La première fois que j'ai entendu parlé du projet je me suis dit "ou-ah, quel défi vont-ils avoir à relever pour construire quelque chose qui tienne la route !..." et puis Orianne et Jocelyn ont commencé à nous exposer leurs idées, leurs réflexion, leurs doutes, l'avancée, les tableaux, et cela ne s'arrêtait pas... Le défi était relevé et ils m'ont donné envie d'embarquer dans cette folle aventure. Bien sûr les passages lus m'avaient interpellés et me titillaient, le récit de l'auteur aussi, mais le plus poignant était l'énergie et le corps que nos deux chorégraphes ont mis dans la création.

Qu'est-ce qui te marque le plus dans la pièce ?

Le tableau de la Cavale ! Je retiens à chaque fois ma respiration pendant ce tableau, en tant que spectateur on est tenus en haleine pendant 8 minutes et ça me fait vibrer, à chaque fois.

Que t'aura appris cette aventure artistique ?

Chaque aventure scénique nous apprend quelque chose en tant que danseur. Celle ci nous en a appris un sacré condensé ! L'écoute du groupe, les regards, le visage, l'énergie, la maîtrise du mouvement par l'articulation (et non par le muscle comme nous avons l'habitude de le faire) .... et cela ne s'arrête pas ! Je suis vraiment heureuse de participer à cette aventure.

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Or des Talus

Lundi 5 janvier à 20h00 au vingtième théâtre, 7 rue Plâtrières – 75020 Paris

Tarif unique : 16€

Réservations : 

http://www2.danseenseine.org/creation/paiement_places_odt_5janv

Articles précédents :

Interview des chorégraphes

Interview de l’auteur

Interview de Marie Simon

Interview de Sophie Romanet

Interview de Camille Delache

Interview de Caroline d’Avout

Interview de Véronique Bernier


Autour de Rain, premier café-danse de la saison

A l'occasion de la pièce Rain de Anne Teresa De Keersmaeker par le Ballet de l'Opéra de Paris, Danse en Seine a proposé son premier café-danse de la saison le 2 novembre dernier, suivi d'une sortie au Palais Garnier. Retour sur cette belle sortie.Lire la suite


Rencontre avec l'équipe artistique d'Or des Talus #5

[UPDATE] Les prochaines représentations d'Or des Talus auront lieu à Toulouse le 26 septembre et à Avignon les 17 et 18 octobre]

La première représentation d’Or des Talus aura lieu le 5 janvier 2015 au Vingtième Théâtre à Paris. Or des Talus est une pièce inspirée du roman noir mais poétique de Jean-Louis Carrasco Penafiel chorégraphie par Orianne Vilmer & Jocelyn Muret pour onze danseurs de la compagnie Danse en Seine. D’ici la première, une série d’interviews de l’équipe artistique du projet sera publiée sur le blog, à retrouver sur la page dédiée.
Véronique Bernier, interprète du tableau intitulé L'Abnégation, répond à nos questions :

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Raconte nous le tableau de l'abnégation !

Il s'agit du début de la "descente aux enfers" du personnage d'Emilie, interprétée par Camille. Ce tableau est dansé par cinq femmes : Laure, Agnès, Mahaut, Lucie et moi-même. Ces femmes se soumettent aux hommes qu'elles aiment, et elles vont entraîner Emilie dans cette danse du sacrifice.

Où as-tu cherché l'inspiration pour ton interprétation ?

Dans ce tableau, j'interprète une femme soumise et contrainte, mais heureuse. Je recherche l'inspiration à travers les histoires d'héroïnes qui ont fait des sacrifices par amour, comme par exemple La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas. Le sacrifice de la courtisane au grand coeur est pour moi un modèle d'abnégation.
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Que traverses-tu en termes de sensations, d'états de corps ?

La plénitude, la douceur et la douleur. C'est comme quand on a mal mais qu'on veut dissimuler sa souffrance par pudeur ou dignité. Mon corps souffre, mais mon âme est heureuse car ma souffrance rend heureux un être cher.

Quel est le plus difficile en tant qu'interprète de ce rôle ?

La dualité des états de corps qui me nourrissent. Mon personnage ressent à la fois un immense bonheur, mais aussi une terrible souffrance. 

Plus largement, qu'est ce qui t'a attirée dans ce projet ?

Ce projet m'a attirée car il s'agit de la première création d'Orianne et Jocelyn. J'étais curieuse de découvrir et partager leur travail de chorégraphes. En particulier Jocelyn avec qui je n'avais pas encore vécu d'aventure artistique.

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Qu'est-ce qui te marque le plus dans la pièce ?

La forte implication de tous et toutes. J'ai l'impression de faire partie d'une grande famille ! On se soutient, on se donne des conseils, c'est agréable en tant que danseuse de travailler dans ces conditions. On progresse individuellement grâce à la force du groupe.

Que t'aura appris cette aventure artistique ?

Ce tableau m'a permis de travailler sur les états de corps et les sensations. C'est assez nouveau pour moi. J'ai dû chercher, faire naître une émotion existante au fond de moi pour la transmettre dans ma danse. 

Or des Talus

Lundi 5 janvier à 20h00 au vingtième théâtre, 7 rue Plâtrières – 75020 Paris

Tarif unique : 16€

Réservations : 

http://www2.danseenseine.org/creation/paiement_places_odt_5janv

Articles précédents : 

Interview des chorégraphes

Interview de l'auteur

Interview de Marie Simon

Interview de Sophie Romanet

Interview de Camille Delache

Interview de Caroline d'Avout


Sophie, notre bénévole du mois

Photo (1)Quel est ton rôle dans l’association ?

Je suis chargée de communication et de diffusion pour la compagnie : de jeunes chorégraphes et une quinzaine de danseurs montent ensemble des spectacles, pures créations comme Or des Talus ou ré-interprétation de pièces de grands chorégraphes comme Gueule de Loup de Christine Bastin, que nous avons la chance de retravailler grâce à l’aide du CND ! Mon rôle est de partir à la recherche de lieux de diffusion, pour permettre à la compagnie de danser sur des scènes variées, grands plateaux nationaux, festivals, lieux urbains ou ruraux, en extérieur comme en intérieur, pour… tous les publics!

Que fais-tu dans la vraie vie ?

C’est la question du moment, je change justement de vie… De la communication pour un programme international pour un groupe du CAC 40 il y a encore quelques jours. Et dans les prochains mois j’espère avoir bien avancer sur un projet plus personnel, qui correspond plus à mon rythme et mes envies. Il faut savoir s’écouter, peut-être le meilleur enseignement des cours de yoga de Bérangère Roussel !

Comment as-tu entendu parler de Danse en Seine?

Le bouche à oreille ! J’ai d’abord suivi les cours de yoga du mardi soir, puis j’ai découvert que Danse en Seine c’était bien plus que des cours, mais l’univers de la danse contemporaine accessible à tous, même aux non-danseurs comme moi, qu’on soit juste spectateur ou chorégraphe en herbe. Quand on est pris dans le tourbillon énergique généré par les fondatrices et les bénévoles, c’est dur de ne pas céder à l’attraction!

Comment résumes-tu l’association en 3 mots ?

Passion, partage et émotion.


Rencontre avec l'équipe artistique d'Or des Talus #4

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La première représentation d’Or des Talus aura lieu le 5 janvier 2015 au Vingtième Théâtre à Paris. Or des Talus est une pièce inspirée du roman noir mais poétique de Jean-Louis Carrasco Penafiel chorégraphie par Orianne Vilmer & Jocelyn Muret pour onze danseurs de la compagnie Danse en Seine. D’ici la première, une série d’interviews de l’équipe artistique du projet sera publiée sur le blog, à retrouver sur la page dédiée.
Caroline d'Avout, interprète du tableau intitulé La Cavale, répond à nos questions :

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Raconte nous le tableau de la cavale !

La cavale est un circuit fermé en constant mouvement. Il est l’expression même de cette routine qui nous étouffe et qui tourne à un rythme effréné.

A première vue cela peut paraître simple : nous formons un groupe soudé tournant en rond (enfin en carre!). Mais à regarder de plus près, nous évoluons au fur et à mesure vers une individualité qui s’énerve, s'écharpe pour essayer de sortir de son cadre. On peut sentir ainsi l’énervement et l’agressivité naitrent en chacune de nous.

Où as-tu cherché l'inspiration ?

Dans cette zone d’ombre que l’on refoule. On a tous un environnement qui nous échappe, des événements en dehors de notre contrôle et qui nous impactent pourtant. Souvent désemparé on se reprend en levant la tête contraint « d’aller de l’avant »… mais le sentiment persiste.
J’ai cherché dans ces sentiments profonds d’injustices et de solitude face à des situations personnelles. J’ai en tête ce cri intérieur qui ne demande qu’à s’échapper et que je n’exprime pas par la voix. Une violence primitive retenue qui s’exprime pour moi par un mouvement corporel et artistique.

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Que traverses-tu en termes de sensations, d'états de corps ?

Dès le début, tout le groupe est connecté. Le rythme ne laisse pas de place à l’hésitation. Nous devons être déterminés, les mouvements synchros et précis.
Il y a donc un sentiment d’urgence qui émerge en premier lieu. Ce besoin d’aller de l’avant et d’y aller vite !
Il faut ensuite faire place à l’abandon et se dissocier du groupe par le mouvement, tout en restant a l'ecoute les une aux autres. En somme, il n’y a plus de mouvements synchronisés mais la connexion doit être là. C’est d’ailleurs ce lien entre nous qui permet l’explosion des émotions. Ce bruit qui n’est au départ qu’un chuchotement se transforme en hurlement se propageant dans tout le corps. Cette vague d’émotion prend au tripe jusqu’à lancer ce cri. Ce cri intérieur lâché jusqu’à ne plus avoir de souffle... et finalement la vie continue. Purgé de haine et de violence, le rythme du groupe reprend ses droits. Pour moi cette cavale est une boucle, l’expression d’un éternel recommencement.

Quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

Sans hésitation la mémoire !! C’est infernal à apprendre. Les tours passent mais ne se ressemblent pas. Les changements sont parfois subtils et il est impossible d'identifier a quel tour on est! Il faut donc faire et refaire, jusqu’à ne plus réfléchir et obtenir seulement la mémoire du corps. Une demi seconde de décalage et l’effet de groupe est imparfait. Il faut faire ressortir une netteté et une précision qui est difficile a atteindre.
Il n’a pas été simple également de lâcher prise et de rentrer dans l’état de corps nécessaire.  Il a fallu beaucoup de patience de la part d’Orianne et Jocelyn pour nous révéler au fur et à mesure.

Plus largement, qu'est ce qui t'a attirée dans ce projet ?

J’ai été impliquée dès le début de ce projet à travers les ateliers des scènes ouvertes. J’ai apprécié l’audace et l’implication d’Orianne et Jocelyn dans ce projet. Avec cette ambition, ils ont réussi à convaincre toutes les danseuses de la compagnie. C’est cette volonté qui m' attire. Pour la cavale, étant de nature très pressée, la rapidité de la chorégraphie m’a tout de suite séduite !

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Qu'est-ce qui te marque le plus dans la pièce ?

Les personnages sont marquants, avec des caractères forts qui ne laissent pas indifférents. Ces personnalités nous plongent dans un univers noir et envoûtant. J'apprécie cette énergie tout au long de la pièce qui démontre le travail acharné et complice de toute la compagnie.

Que t'aura appris cette aventure artistique ?

Le travail est finalement de faire un chemin intérieur. Cela m a appris a exprimer une partie de ma personnalité et d'aller plus loin qu'une pure exécution technique.

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Or des Talus

Lundi 5 janvier à 20h00 au vingtième théâtre, 7 rue Plâtrières – 75020 Paris

Tarif unique : 16€

Réservations : 

http://www2.danseenseine.org/creation/paiement_places_odt_5janv

Articles précédents : 

Interview des chorégraphes

Interview de l'auteur

Interview de Marie Simon

Interview de Sophie Romanet

Interview de Camille Delache


Deux nouveaux mécènes font confiance à Danse en Seine

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Dans le cadre du projet Danse, Ecole & Opéra et du développement de la vie culturelle dans le quartier politique de la ville des Amandiers, Danse en Seine a sollicité des partenaires privés pour financer ses actions.

Nous sommes fiers de vous annoncer aujourd'hui deux nouveaux partenaires, qui nous font confiance dans notre démarche dans le quartier des Amandiers : la fondation SNCF et la fondation SFR.

L'Association consacre le premier trimestre de l'année scolaire 2014-2015 à la création d'un spectacle avec des élèves de tous âges en dehors du temps scolaire, sur le thème de la commémoration du centenaire de la Première Guerre Mondiale.
Grâce à leur soutien, ainsi qu'à celui de la fondation Groupe RATP, nous pourrons financer la location du Vingtième Théâtre pour le spectacle Jeune Public du samedi 13 décembre, la captation, les costumes et une exposition photo retraçant notre action.
Un grand merci à ces deux fondations pour leur confiance !
Si vous aussi vous souhaitez nous aider dans nos projets solidaires et en plus bénéficier d'une saison culturelle concoctée par Danse en Seine, n'hésitez pas à adhérer !
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