Sandra Français animera les prochains ateliers de Danse en Seine : elle nous explique en quelques mots son intention chorégraphique.
Quel thème souhaites-tu aborder dans ton cycle d’ateliers ?
Le thème sera Emetteur/Récepteur, en lien direct avec « Onkalo » le projet de ma compagnie pour lequel je fais une recherche sur la transmission d’un message codé, une façon de mettre en mouvement une théorie de l’information.
Comment vas-tu aborder le travail autour de ce thème avec les danseurs amateurs de l’association ?
Par le biais d’explorations diverses autour de cette thématique nous verrons ce qu’implique le fait de vouloir transmettre un message avec son corps, aller vers, donner à voir, à comprendre où à interpréter. Être émetteur. Qu’est ce que les autres perçoivent, ressentent, qu’est-ce qu’ ils « captent »?
Nous verrons aussi ce qu’implique le fait d’être à l’écoute, de chercher à intercepter un message, être en situation d’empathie et de réaction à son environnement, à l’espace, aux autres, aux signaux … Être récepteur….
J’ai l’intention d’aborder le travail avec Danse en Seine comme je l’aborderai en studio pour ma création. Mon objectif porte sur l’intention et l’approfondissement d’une recherche, chacun peut y répondre à son niveau, il ne s’agit pas d’une volonté sur un travail technique, il s’agit d’implication, de curiosité et de générosité pour construire ensemble un petit laboratoire de recherche sur 5 sessions pendant lesquelles je l’espère nous ferons de nos corps de véritables antennes sensibles.
Après ces ateliers, poursuivras-tu le travail de création autour de cette thématique ?
Oui complétement et mon travail de création sera sans doute enrichi de cette expérience partagée avec Danse en Seine car tout bon chercheur a besoin de cobayes !
Justement, sur quelle création travailles-tu en ce moment ?
Je travaille actuellement sur « Onkalo », un projet chorégraphique en deux opus qui est né du désir d’initier une recherche sur le langage du corps à travers le temps. En 2020, sur une presqu’île de Finlande, des milliers de tonnes de déchets nucléaires seront entreposés dans un trou creusé par la main de l’homme. Un trou que les ingénieurs de ce sanctuaire ont appelé Onkalo, cela signifie “cachette” en finnois, personne ne devra y pénétrer pendant 100 000 ans. En prenant “prétexte” cette folle prétention de laisser un signal que nos descendants pourront interpréter dans 100 000 ans, je souhaite mettre en scène une théorie de l’information qui serait applicable à l’art chorégraphique, transmettre un message universel par le corps.
Informations pratiques :
– Ateliers le mercredi de 20h30 à 22h, au Carreau du Temple, les 17 et 24 février, 2 et 9 mars + une masterclass le 5 mars de 9h à 12h à l’école des Amandiers (111 rue des Amandiers, 75020).
– Inscriptions ici.