Elsa est une nouvelle recrue de Danse en Seine, qui vient de rejoindre la troupe de Gueule de Loup. Elle nous donne ses impressions sur la première semaine de répétitions.
Travailler avec Christine Bastin pendant une semaine, c’est comme être happée par un bon roman. En effet, ce qui m’interpelle le plus c’est que bien au-delà de construire une chorégraphie, Christine raconte des histoires. De vraies histoires. La narration n’est pas apposée sur la danse pour renforcer sa cohérence ou lui donner du relief ; cette danse-là raconte, parle, murmure et même crie. Et quel bonheur !
Gueule de Loup c’est une histoire de pauvreté, de gens, de sentiments maladroits, de peau et de femmes. Ces femmes, dont j’ai la chance de faire partie, sont rudes mais poreuses. La chorégraphie des femmes est pleine de retenue, fière et subtile. L’essence de ces femmes est révélées par la précision de petits mouvements, par les détails et par ces regards baissés. C’est pour moi une réelle joie de travailler sur cette matière chorégraphique et de me laisser entraîner par la force de ce groupe de femmes.
De façon plus personnelle, c’est véritablement une belle expérience de participer à cette reprise de Gueule de Loup. La première semaine de répétition a été intense et riche. Pour ma part, je rejoins le projet en cours de route et dois donc apprendre la pièce en partant de zéro, ce qui implique évidemment retenir, mémoriser mais aussi et surtout appréhender l’univers et l’atmosphère de la pièce. Du travail, il en reste indéniablement mais je crois que nous avons bien avancé pendant cette semaine. Le dynamisme de Danse en Seine était au rendez-vous, et les très bonnes conditions dans lesquelles nous avons été accueillis ont contribué à construire un atmosphère de travail serein.
Suite au prochain épisode avec impatience et rendez-vous à la Grande Halle de la Villette !
Informations pratiques :
Gueule de Loup, le 30 mai à la Grande Halle de la Villette. Programme Danse en amateur et répertoire, en partenariat avec le CND.