A l’origine, une rencontre. Rencontre sous un soleil écrasant dans la maison d’hôte de Jean-Louis Carrasco Peñafiel et sa femme Marie dans la campagne toulousaine en plein mois d’août 2013. Un lieu paisible, propice aux rencontres inattendues. Deux hôtes aux passés incroyables, qui ont vogué avec leurs enfants entre différentes vies. Costumiers & décorateurs d’une troupe de théâtre, designers, menuisier, yogi, professeur d’aïkido, écrivain… Quels métiers n’ont-ils pas exercé?
Curieux, nous nous plongeons immédiatement dans la lecture des deux écrits de Jean-Louis. « L’or des Talus » (2008) son premier roman et « Aïkido, l’enveloppe du geste » (2008) un très beau recueil de poésies qui met en musique l’univers de l’aïkido. Ce texte est étonnamment poétique malgré la violence des images qui y sont évoquées ou des personnages qui gravitent autour du héros, Julien. Ce récit non autobiographique nous émeut et nous dévorons le roman en quelques heures. Son style simple et imagé nous inspire. Et puis derrière le livre il y a l’écrivain… Jean-Louis nous avait déjà charmé par son talent et sa simplicité, il nous surprend alors avec sa générosité : il nous propose d’adapter librement le roman, heureux de le voir exister sous une autre forme d’art. Nous repartons de Drudas pleins de bonnes résolutions…
Adapter un livre… Il n’y a aucun tutoriel pour cela, uniquement l’intuition et l’inspiration… Plusieurs semaines se passent sans qu’aucune décision ne soit prise : ferons-nous un ballet, une pièce de théâtre, un mélange des deux? Le texte est si beau qu’il nous semble triste de ne pas l’utiliser. Mais la noirceur des personnages, la profondeur des émotions et la richesse des situations sont un terreau fertile pour la danse… Dans la balance le savoir-faire et l’expérience de la danse pèsent plus que notre penchant pour le théâtre : un ballet narratif ce sera!
Et comme tout préalable à un ballet narratif qui se respecte, il faut rédiger un livret. Le livret reprend l’argument du ballet, détaille les scènes, les personnages et permet donc de structurer la chorégraphie. Après de nombreuses soirées de travail nous avons enfin un synopsis qui se tient, des personnages qui prennent forme, des idées claires sur la scénographie, l’accompagnement musical et les costumes… Ne manquent plus que les interprètes! Une journée de travail fin janvier à l’Ecole des Amandiers avec les danseurs de la compagnie et le projet prend forme!
RDV le 5 janvier 2015 pour la première, et par billets réguliers pour partager les étapes importantes!
Orianne, pour Danse en Seine