Crédits photos : Steve Murez
3ème étage… 3ème étage comme 3ème étage du Palais Garnier, où les loges du corps de ballet se situent… Où les jeunes danseurs débordants d’énergie se rêvent solistes… Où les blessés se rêvent chorégraphes… Voilà en quelques mots l’histoire de la création de cette compagnie. Avec un homme au milieu de ces désirs multiples, un homme qui s’appelle Samuel Murez et qui canalise cette énergie et ces rêves autour d’un projet : créer une compagnie de danseurs de l’Opéra de Paris hors les murs et hors du cadre de la grande compagnie.
Cette compagnie se fixe deux ambitions : la performance et l’ouverture. Avec ces danseurs époustouflants qui la constituent, Samuel Murez chorégraphie plusieurs pièces et reçoit également l’autorisation de reprendre celles de chorégraphes reconnus. Ce doux mélange des genres et d’esthétiques lui donne la matière suffisante pour construire des spectacles riches et qualitatifs. Le néophyte comme l’expert doivent pouvoir y passer un moment hors du temps. Cet objectif particulièrement élevé apporte clairement une différenciation dans un milieu artistique élitiste dédaigneux des soirées accessibles…
Bref, les années passent et Samuel Murez contiune à créer et à faire vivre son répertoire tout en entraînant de nouveaux danseurs dans cette aventure. Avec Désordres, il devient véritablement directeur artistique : il ne s’agit plus d’un gala, mais d’un ballet, avec un fil rouge, une invitation au voyage… Difficile à faire lorsque les pièces ont été pensées dans leur propre logique, mais il trouve habilement son histoire au milieu de toutes ces variations dansées.
Allez place à la danse! La soirée s’articule autour de pièces, et d’une dizaine de danseurs. Des visages et des corps vont naturellement transcender le groupe… François Alu, Hugo Vigliotti & Takeru Coste ont la part belle… Chez les filles, c’est la jeune Léonore Baulac qui attire l’attention.
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Le programme très éclectique, permet de valoriser autant la technique classique irréprochable des danseurs, que leur qualités d’interprètes, voire de mimes, ainsi que leur adaptabilité aux styles contemporains divers et variés. Un vrai régal en particulier avec Premier Cauchemar, qu’on revoit avec plaisir, Me2 et Me9, Epiphénomènes, ainsi que Processes of Intricacy…
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