Le solo mythique de Carolyn Carlson créé en 1983, puis transmis au danseur et chorégraphe Tero Saarinen, revient, revisité cette fois par Jacky Berger.
Pièce autobiographique, pièce manifeste du courant de la nouvelle danse française, Blue Lady a connu un véritable succès à sa création, ainsi qu’à sa re-création: autrement dit, la pièce incontournable dans l’oeuvre de Carolyn Carlson.
À (re)découvrir au CDN de Sartrouville!
Créé à Venise, un « lieu imprégné à la fois de mysticisme, de créativité et de nostalgie», Blue Lady est un autoportrait de la chorégraphe sur une musique de René Aubry, écrite à la naissance de leur fils, Alexis.
« Au début, j’avais réclamé trente arbres sur scène. Mon décorateur avait réussi à ce qu’il n’y en ait plus que sept. Finalement, il y en a eu un seul », dit Carolyn. « L’arbre symbolise la généalogie, la famille, les racines de la vie. C’est aussi un lien entre le sous-sol et le ciel. »
C’est dire combien cette oeuvre est personnelle. Quand la chorégraphe arrête de le danser après 11 ans (un solo de plus d’une heure, une vraie performance physique!), elle refuse tout d’abord de le transmettre à une femme par peur de la comparaison. Puis elle pense notamment à Sylvie Guillem, qui répond ne pas pouvoir endosser un rôle aussi personnel. Finalement, c’est à un homme qu’elle transmet son solo.
Mais pas n’importe qui: Tero Saarinen, finlandais, comme elle, passionné par le Japon et le zen comme elle, chorégraphe et danseur comme elle, âgé de 42 ans, comme elle lorsqu’elle a créé Blue Lady. C’était en 2008, à l’occasion de la Biennale de la Danse de Lyon.
Le ballet retraçant les « différents états émotionnels vécus par une femme » au cours de son existence, est construit en quatre tableaux, dont le plus connu Red Dress…
En bonus, ce joli moment où Carolyn Carlson (presque 10 ans après avoir cessé de danser la pièce), monte sur scène lors d’un concert de René Aubry, dont la musique aux rythmiques enivrantes joue pour beaucoup dans la perception de la pièce.
Une pièce historique qui invite à la réflexion sur le travail de transmission et sur le rôle de l’interprète: à ne pas manquer!
>> Informations pratiques:
16 & 17 novembre 2012 à 21h.
Pour réserver: 01 30 86 77 79 / resa@theatre-sartrouville.com / site internet
Pour savoir comment accéder à la salle (navette depuis la gare!)…