Alors que sa première création « Sous Apparence » est actuellement à l’affiche de l’Opéra Garnier, retour sur la rencontre publique avec Marie-Agnès Gillot, autour de laquelle l’Etoile nous a livré quelques explications sur cette pièce.
Le 22 octobre dernier, dans un salon de l’Opéra Garnier. Tout le monde l’attend : la belle Etoile Marie-Agnès Gillot fait son entrée, précédée de Brigitte Lefèvre. C’est parti pour 1h de conférence sur la nouvelle et première création de l’artiste, « Sous Apparence ». Brigitte Lefèvre anime tout d’abord l’interview, en posant les questions.
Quand passe-t-on d’interprète à chorégraphe ? Pour Marie-Agnès Gillot, l’envie de chorégraphier est présente depuis son plus jeune âge. Enfant, elle créait des spectacles qu’elle mettait en scène dans le jardin de ses parents.
Cette pièce se veut à tendance autobiographique. De part les décors : une cour et un jardin. Les mots cour et jardin font partie du monde du spectacle, mais ils évoquent également l’enfance de la chorégraphe, là où elle fît ses premiers pas. Mais aussi de part la contrainte personnelle qu’évoque l’artiste : le port d’un corset durant de longues années, à cause d’une double scoliose. Marie-Agnès Gillot nous raconte qu’elle a dû porter un corset du cou au bassin, de 12 à 17 ans. Contre toute attente, cette contrainte lui a permis de développer une mobilité extrême de sa cage thoracique, cette tendance a pouvoir bouger son dos côte par côte, comme pour faire un éventail. C’est avec la rencontre de grands maîtres, Pina Bausch ou Wayne McGregor, que ce travail du dos a été développé.
La radio de la colonne vertébrale de Marie-Agnès Gillot fait partie du décor, comme le montre la photo ci-dessous.
Une autre contrainte dans cette pièce : le sol. Ce sol, choisit par la chorégraphe, est un magnifique lino effet miroir, et très glissant. Les danseurs ont donc dû travailler avec cette contrainte, s’adapter.
Enfin, une contrainte pour les danseurs, et pas des moindres : ils dansent sur pointes ! La chorégraphe souligne le travail de ces danseurs, qui ont dû apprendre en quelques mois la technique des pointes. Et le résultat est spectaculaire, on dirait qu’ils travaillent sur pointes depuis toujours !
Marie-Agnès Gillot aborde aussi sa manière de créer. Elle ébauche un mouvement, puis regarde ses danseurs le reproduire, avec leur propre interprétation. La chorégraphe s’inspire alors de leur ébauche, en extrait la grâce, l’harmonie. Voir ces danseurs qu’elle admire est sa source d’inspiration, elle capte la beauté de leur mouvements. « L’admiration me pousse, me force à créer. »
>> « Sous Apparence », chorégraphie Marie-Agnès Gillot du 31 octobre au 10 novembre au Palais Garnier. Réservation ici.
A lire, voir ou écouter :
>> En répétition avec Marie-Agnès Gillot, à l’amphithéâtre Bastille, vidéo de la séance de travail ici.
>> Marie-Agnès Gillot invitée dans Le Magazine de la santé, vendredi 26 octobre à 13h15, sur France 5. A revoir ici.
>> Première chorégraphie de Marie-Agnès Gillot pour le Ballet de l’Opéra de Paris, France Info, à lire et écouter ici.
Véronique, pour Danse en Seine