C’est la rentrée danse à l’opéra Garnier ! Au programme : une soirée dédiée au chorégraphe Georges Balanchine.
Danse en Seine y était ! A la représentation du 26/09, exceptionnellement précédée du défilé du ballet de l’opéra de Paris. Un moment enchanteresse…
George Balanchine a été un chorégraphe très important du XXème siècle notamment aux Etats-Unis. Co-fondateur du New-York City Ballet, il instaure son style néo-classique basé sur sa connaissance des ballets romantiques.
Cette soirée balanchinienne tourne autour de trois ballets emblématiques du chorégraphe : Sérénade, Agon et Le Fils prodigue.
Sérénade
Sur une magnifique musique de Tchaikovski, ce ballet évoque le romantisme : grâce, longs tutus bleus, poses harmonieuses… C’est un plaisir d’admirer les danseurs enchaînant plusieurs tableaux d’une grande beauté artistique. Et quand en plus la belle étoile Myriam Ould-Braham s’en mèle, on ne peut que succomber au charme…
Un décor très épuré, mais il n’y a pas besoin de plus, les mouvements des danseurs suffisent ! Un extrait vidéo pour vous en convaincre :
Agon
Créé en 1957, Agon est un symbole du style balanchinien. Sur une musique de Stravinski, musicien cher au chorégraphe, avec qui il aura principalement oeuvré tout au long de sa carrière.
Comme le présente l’Opéra de Paris : « Agon témoigne des liens particuliers qui unissaient Balanchine et Stravinsky. Représentatif des ballets « en noir et blanc » du chorégraphe, il reflète l’aboutissement de l’esthétique néoclassique balanchinienne reposant fondamentalement sur un style sobre et dépouillé, faisant de la danse une visualisation de la partition. »
Avec Agon, les tableaux rythmiques s’enchainent, et l’entrain reste omniprésent. Les duos, trios et quatuors se suivent. Les danseurs s’en donnent à coeur joie, avec extensions gymnastiques au programme ! Et le spectateur est lui-aussi ravi devant ce beau tableau chorégraphique.
De visu, voilà ce que ça donne :
Le Fils prodigue
Avec le Fils prodigue, on est plongé dans une atmosphère différente. Sur une partition de Prokofiev, le ballet en trois scènes narre une célèbre scène biblique. Les costumes et décors sont d’origine, donnant un style rétro à la pièce.
Après la scène 1 du départ du Fils quittant le nid familial, la scène 2 nous emmène dans une taverne où une belle (mais cruelle) courtisane séduit puis dépouille le Fils. J’ai moi-même été séduite par la danse de la courtisane, interprétée par l’envoutante Agnès Lestestu. Dans la scène 3, on quitte l’ambiance frénétique de la taverne. Retour du Fils sur un long solo où le danseur rampe jusqu’à son paternel.
Bonus : le défilé du ballet de l’Opéra de Paris !
La représentation du 26/09 était exceptionnellement précédée du Défilé de l’école de danse et du ballet de l’Opéra de Paris. J’ai donc eu la chance d’y assister, un moment magique…
Armée de mes jumelles fraichement acquises, je suis placée à l’endroit parfait pour admirer ce défilé : tout en haut et de face. J’ai donc une vue imprenable sur la scène, qui a été ouverte complètement pour l’occasion et s’étale en profondeur.
La lumière s’ouvre sur un petit rat allongée seule sur scène, qui se lève et se met à marcher. S’enchainent ensuite l’école de danse, en ligne bras en seconde, puis le corps de ballet, les Premiers danseurs et les Etoiles, défilant sur l’entrainante Marche d’Hector Berlioz.
Quel moment émouvant ! Tous ces danseurs magnifiques qui défilent, en ligne ou seuls pour les Etoiles ! Ces Etoiles, qui scintillent sur la scène de Garnier. Le moment tant attendu des balletomanes : le défilé de Myriam Ould-Braham, son premier en tant qu’Etoile !
Petit extrait :
>> Soirée George Balanchine, jusqu’au 18 octobre au Palais Garnier
>> Toutes les dates et distributions, sur le site de l’Opéra de Paris, ici (si les réservations par internet sont complètes, essayez aux guichet ou par téléphone)
Véronique, pour Danse en Seine