Arts du cirque, hip hop puis tango, Rémi danse de plusieurs manières… A partir du 17 mai, il vient animer les ateliers artistiques au Carreau du Temple.
Quel est ton univers chorégraphique ?
Mon univers chorégraphique se définit beaucoup en fonction des interprètes avec lesquels je travaille. J’aime jouer avec les aptitudes naturelles des danseurs, y compris avec ce qui peut être considéré comme des lacunes dans le cadre professionnel. Aujourd’hui le vocabulaire que j’utilise est constitué principalement par celui du tango dans ses différents styles et variantes. Du coup, je peux travailler avec des danseurs pros qui n’ont jamais fait de tango et qui seront pour moi, en un sens, des novices, comme je peux diriger des personnes sans aucune expérience de la scène mais avec un bagage en tango… Tout est une question de référentiel.
Peux-tu nous parler de ta création en cours ?
J’ai actuellement plusieurs projets en cours, mais je me focalise sur un duo qui est en chantier depuis 2015 intitulé Triptico. C’est un projet qui utilise beaucoup d’éléments issus du tango scénique dans une ambiance assez sombre. Je l’interprète aux côtés de ma partenaire Cécile Rouanne, nous avions tous les deux envie de briser l’image du couple telle qu’elle est perçue à travers le filtre de la culture tanguera : l’homme viril et la femme sensuelle qui entretienne un rapport de séduction basé sur l’érotisme. Dans Triptico, on ne sait pas qui domine qui. Les deux protagonistes représentent les parts masculine et féminine d’une seule personne, leurs interactions sont la métaphore de tourments intérieurs qui pourraient être ceux d’un homme comme d’une femme.
Quels ateliers vas-tu mener avec les danseurs de Danse en Seine ?
Cela dépend énormément de ce que eux auront à m’apporter. L’idée est de les rencontrer, apprendre à les connaître pour que le travail effectué avec eux se nourrisse avant tout de tout de leur personnalité en tant que groupe. J’ai envie de les emmener dans l’univers du tango, plutôt du côté de la danse sociale et de l’ambiance du bal populaire. Pour ce faire, j’imagine les orienter vers une recherche autour de la qualité des regards qui sont le point de départ de la rencontre dans le contexte du bal. Ensuite vient le moment où l’on se rapproche, jusqu’au contact physique qui devient le moteur de la danse. Ce qui se passe après, c’est eux qui me le feront découvrir…
Informations pratiques :
– Dates : du 17 mai au 14 juin, restitution publique le 14 juin (Carreau du Temple).
– Inscriptions ici
– Informations : ateliers@danseenseine.org