52 min pour montrer la réalité de la vie d’un danseur. Le trac avant d’entrer en scène, l’excitation, la douleur, les répétitions. Et beaucoup de bonheur, aussi. Claire Orantin signe ici son premier long-métrage.
Eviter les clichés, le sempiternel documentaire sur les « petits rats » ou la danseuse étoile… Avec ce film, Claire Orantin a un parti-pris très fort : montrer le quotidien des danseurs. Pour cela, elle a choisi cinq danseurs d’horizons très différents. Et elle ne les a pas choisi par hasard, puisque Claire les avait rencontré il y a plus de 10 ans au CNR de Paris. Eux ont décidé de poursuivre une carrière artistique, et peu à peu ils se sont perdus de vue…
Mais dès que l’idée de faire un docu sur la danse émerge, la réalisatrice repense tout de suite à toutes ces personnes qu’elle a croisé adolescente, et après les avoir recontactés, elle décide de se lancer dans cette aventure.
Une démarche très personnelle, donc. Qui va même plus loin que ça : dans une volonté de narration, Claire ajoute une part de fiction, en se mettant elle-même en abîme dans le documentaire. Pas de narcissisme, juste une envie de raconter cette histoire de son point de vue, celui de quelqu’un qui a fait de la danse pendant de nombreuses années, mais qui a abandonné cette vie.
Le premier personnage reste donc la danse : le documentaire est émaillé de scènes de captation de spectacles, au théâtre du Rond-Point ou à l’Opéra de Bordeaux par exemple. Mais pas seulement : beaucoup de séquences sont filmées dans la vie quotidienne, les répétitions, les auditions, mais aussi les pots avec les copains.
Et derrière cette démarche, une interrogation : qu’est-ce qu’être danseur aujourd’hui ?
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