Karine Saporta a beau être sur le devant de la scène contemporaine française depuis longtemps, elle n’en finit pas d’innover et de nous surprendre. Samedi dernier, Danse en Seine est allée voir l’une de ses dernières créations, Mater(re).
Nichée au coeur des grands immeubles de la Bibliothèque François-Mitterrand, un chapiteau en bois : le Dansoir de Karine Saporta. Un lieu original, avec une scène ronde, de plain-pied, qui met le spectateur au même niveau que les danseurs.
Le week-end dernier, Karine Saporta y présentait le solo Mater(re), créé et interprété par Tess Blanchard. Au coeur de cette pièce, une représentation de la relation mère-enfant, au travers du sein nourricier. La pièce est d’ailleurs appuyée par un travail photographique sur ce thème.
Le solo commence calmement, avec beaucoup de répétitions, puis il s’accélère, s’envole, suivant une musique envoûtante et grandiose. Des mouvements petits, contraints par une robe Hermès à moitié dégrafée, qui s’amplifient, se dessinent, pour finalement s’emballer. Le tout avec une extrême précision.
Une pièce enlevée et émouvante. Et véritablement magnifique.