Très beau moment passé avec La Source de Jean-Guillaume Bart ce vendredi 11 Novembre.
Il faut dire qu’en attaquant l’après-midi avec une présentation du ballet (histoire, synopsis, anecdotes…) par un petit rat, autour de pâtisseries et gâteaux au chocolat la soirée s’annonçait de bon augure.
Premier acte : la forêt de la Source, représentée par des cordes torsadées formant les troncs et des étoffes pendantes en guise de feuillages… Un décor moderne et simple, mais largement suffisant pour être compatible avec les costumes somptueux de Lacroix. On les découvre assez rapidement, non pas avec le chasseur Djemil (l’Homme des Bois!) et son pyjama trop grand (qui tue d’ailleurs un peu la grâce de son interprète), mais avec les nymphes, les elfes, et Naïla (Myriam Ould Braham délicate à souhait et parfaite pour ce rôle).
Le deuxième tableau met en scène Noureda (Laura Hecquet), son frère et leurs gens. Cette dernière s’apprête à se marier avec le Khan et séduit malgré elle notre Homme des Bois. Sa danse était fragile, et quelques maladresses ont été remarquées par la majorité des spectateurs… Mais pour sa défense, sa prestation durant le second acte était nettement plus assurée, et très convaincante.
Le deuxième acte s’ouvre déroule sur le harem du Khan, représenté par de longues cordes pendantes, prison dorée de toutes ces splendides femmes. Les couleurs sont flamboyantes, les variations jouent avec les cristaux Swarovski. On s’y voit bien vivre finalement dans cette prison strassée!
L’ancienne favorite, très justement interprétée par Aurélia Bellet, se voit naturellement voler la vedette par sa nouvelle rivale, Noureda (ci-dessous Ciarravola).
Ce tableau met également en scène de belles danses caucasiennes, énergiques plutôt réussies.
Mais c’est finalement Naïla qui reçoit les faveurs du Khan. Humiliée, brisée, Noureda se dévêtit et retrouve sa robe de jeune fille. Nous la retrouvons pour un long pas de deux avec son Homme des Bois qui tente de toutes ses forces de se faire aimer de la belle… Mais la douleur et l’humiliation sont trop fortes pour ce petit coeur fragile, et elle s’effondre sans vie. Affolé, Djemil supplie la Source de la ramener à la vie, ce que cette dernière, par amour pour l’Homme des bois, accepte de faire au sacrifice de sa vie.
Bref, une très belle soirée, mais qui n’aurait pas été la même sans la pétillante présence d’Alister Madin en Zaël. J’ai découvert ce très beau danseur, rayonnant et bondissant, récompensé plus que tous ses collègues par son public lors des saluts finaux.
Malheureusement je n’ai pas trouvé d’extrait d’Alister dans ce rôle, mais on peut toujours admirer Mathias Heymann… 😀